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L'amour parfait - Menteur - L'espoir - L'age d'or !


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Interview de Cali "voix du nord"
--> Il a 19 ans et 5883 jours !

Voici une interview que Cali a donné dans le journal de la voix du nord ! Voici la retranscription de cette interview, très sympatique au demeurant !

Vous étiez parti pour prendre une année sabbatique, et puis finalement, non...

« Ce fut l’une des plus chargée de ma vie ! »

> Vous avez même fait du cinéma

« On m’avait proposé de faire la musique d’un film, puis de passer un petit peu devant la caméra. Je pensais que c’était très très léger. Comme j’adore les défis, je l’ai fait. Puis on m’a proposé le premier rôle et je suis parti tourner deux mois au Canada faire ça. Je n’avais jamais fait ça, j’ai plongé dedans. Un coach m’a aidé. Je flippais un petit peu. Et comme c’était un petit peu ma vie cette histoire-là, un clown qui est sur la route et qui va de ville en ville, je ne sais pas si j’ai été bon ou pas, mais j’ai pris du plaisir.  »

> Et ça sort en automne.

« Oui  ».

> Vous avez l’impression d’être un clown ?

« A fond ! »

> Pourquoi ?

« J’ai côtoyé des gens du cirque dans ce film-là et on métier s’apparente au leur. On fait quelque chose qui est quelque part des petits bouts de poésie. Faire du jonglage ou raconter des petites choses dans des chansons, c’est la même chose. On a beaucoup de chance de faire ça ».

> Vous avez travaillé l’album pendant le film ou après ?

« Avant de partir j’avais fait quelques chansons. Je suis allé tourner le film et en octobre j’ai continué l’album  ».

> Vous l’avez écrit en partie pendant l’été, à Perpignan

« Six titres ont été écrits par Mathias Malzieu l’été chez moi, et le reste, par Scott Colburn, à Carpentras, au studio Vega, dans le sud toujours ».

> Le sud, le soleil, pour écrire, ça vous réussit ?

« Je ne sais pas, j’habite là-bas. le premier album j’étais parti le faire en Angleterre, le deuxième en Hollande et là, j’ai mon petit studio...  »

>C’est ce qui explique pourquoi les deux premiers sont plus sombres et celui-ci, plus solaire ?

« Je ne pense pas... ou peut-être que oui, je ne sais pas ».

> Vous devriez faire de la luninothérapie !

« C’est peut-être ça oui­! Je suis très fier des premiers mais je n’étais pas très habitué des studios, tout ça, et donc j’ai acouché plus difficilement de ces deux albums ».

> Oui, ça, on a senti que c’était dans la douleur !

« Ouais ! En même temps je suis très fier du résultat, mais il y avait ce truc, de ressentir "waouh, c’est fini !". Alors que là, avec Mathias, on rigolait, on a ri, vraiment, et les gens qui venaient nous visiter nous disaient : mais vous n’êtes pas en train de faire un disque-là­? C’est la récréation­! Ça déconne de partout, on dansait le soir sur ce qu’on avait enregistré la journée ! Donc j’ai pris beaucoup plus de plaisir ».

> Sur les deux premiers albums, vous évoquiez beaucoup la douleur d’aimer et d’être quitté. Vous parlez encore d’amour, d’autres façons, mais ça reste le fil conducteur. Un thème inévitable dans la création ?

« Dans la vie. Le reste est superflu. Le reste c’est du déguisement. Quand on est amoureux, la vie est complètement différente ! Et si on est dans une pahse sans, on est moins beau, moins attrayant et la vie est un fardeau. C’est juste ça. J’écris des chansons qui me font du bien, qui m’aident à vivre. Sur le premier, la rupture absolue, le cauchemar, j’ai eu besoin de raconter tout ça. On m’a dit : ça ne va intéresser personne, ça va trop loin, et puis ça a marché. Le deuxième je sortais la tête de l’eau... »

> Et là, vous en êtes sorti ?

« Il y a toujours l’amour. Mais là, ce qui me touche beaucoup, c’est la jeunesse. La chanson Comme j’étais en vie raconte un moment où j’ai 17 ans, c’est la fête dans un petit village du sud de la France, c’est samedi soir, il y a un orchestre qui joue, on est un petit peu ivres, un petit peu gai. Il fait un petit peu chaud et on croise un regard foudroyant d’une fille dont on tombe fou amoureux et on se dit que c’est pour l’éternité. Il se passe des choses dans le corps que l’on n’a jamais ressenties depuis le début et les premiers baisers... des baisers éternels et incroyables ! Je me souviens encore de ces baisers-là, vraiment­! Et cette chanson-là ces trois minutes de ce bout de vie-là, quand je vais pas bien, je me raccroche à cette chanson-là et à ce moment-là, et je me dis waouh, c’est ça la vraie vie. Je ne crois pas que la vie, c’est une échelle d’âge. Je ne crois pas que l’on grimpe jusqu’au bout ou qu’on descende jusqu’au bout. Pour moi, il y a des pics comme ça et pour moi, ce pic-là de 16, 17, 18, 19 ans, c’était vraiment important. On devient un homme, à la fois c’est complètement un ouragan, bouleversant, troublant, difficile à vivre et à la fois beau. Les moments d’amour de cette époque-là ne nous lâchent jamais. Quand on me demande mon âge, je réponds souvent j’ai 19 ans et 5883 jours. Quand on s’est installé, quand ça va mal, le but du jeu, c’est de retrouver ces émotions-là. Pour repartir de 17 ans  ».

> Le fait d’avoir vécu des choses moins dures depuis le dernier album vous a-t-il obligé à trouver d’autres personnages pour vos chansons ?

« Il y a une chanson qui s’appelle Paula. Quand je l’ai chantée en Belgique, j’avais oublié que la reine s’appelait Paula et on m’a dit­: oh, vous avez écrit une chanson sado-masochiste pour notre reine­? En fait c’est l’histoire d’un couple qui s’aime, qui a essayé plein de choses sur l’amour et qui se dit­: on va essayer l’extrême. On va se brûler les ailes peut-être ou on va tenter quelque chose... Pour moi c’est un ppetit film. Si on voyait les images, on verrait une image très crue, avec des corps nus ou alors quelque chose d’un petit peu éclairé, dans un champ, un mariage avec la mariée qui n’arrêterait pas de rire, avec la pièce montée, les parents et puis le film qui revient aux corps nus, ce serait ça... »

> Vos arrangements sont très travaillés, on passe dans plein d’ambiances, dans un bal, en Italie, avec la mandoline. On entend même une scie musicale, c’est une vraie ?

« Oui, c’est un musicien qui joue souvent avec Olivia Ruiz. Il joue des choses incroyables­! La scie musicale, c’est sur les Beaux jours approchent »

> Une chanson qui fait beaucoup penser à Léo Ferré !

« Alors là, je suis très honoré ! C’est une influence majeure et puis à part lui, il y a eu Thiéfaine. C’est pour moi le poète d’aujourd’hui, Miossec et Thiéfaine ».

> Une chanson s’appelle Sophie Calle

« Oui, c’est une fille qui a fait de sa vie un art. Par exemple, elle s’est fait draguer par un homme dans la rue, elle l’a retrouvé le soir dans un cocktail avec sa femme, il lui a dit qu’il partait à Venise, elle l’a retrouvé là-bas, avec seulement ses initiales, tout en se faisant suivre par un détective privé, ça fait pleins d’histoires imbriquées... Et là, elle a fait un projet, c’est un amant qui lui a écrit une lettre de rupture, et pour exorciser tout ça, elle a demandé à des femmes d’ananlyser cette lettre. Flics, psychologues, graphologues, institutrices, chanteuses, actrices, enfants... 107 femmes ont donc parlé de cette lettre. Et à Toulouse, je lui ai demandé de venir, je lui ai dit, si vous venez, j’ai écrit une chanson, je ne la jouerai qu’une fois, ce sera votre 108ème lettre. Et elle est venue. Je lui ai chanté la chanson. Et elle m’a dit qu’elle aimerait bien que je la montre à d’autres personnes. Alors voilà, elle est sur l’album ».

> Un duo avec Olivia Ruiz, Richard Kolinka à la batterie...

« Kolinka qui vient avec moi sur la tournée ! On s’est croisés à Taratata il n’y a pas longtemps, on s’était déjà vus sur la tournée des Aventuriers ! »

> Oui, on s’en souvient des Aventuriers ! Vous étiez tous bien en forme sur scène à Lille !

« C’est marrant parce que j’ai une photo de moi à ce concert de Lille dans ma poche ! » (il a bien l’air en forme, effectivement)

> Sur votre album, il y a une chanson - terriblement belle et triste - sur vos grands-parents...

« C’est l’histoire de ma famille. Mon papa me la racontait sauf que quand j’avais 18 ans, je m’en foutais un peu. Aujourd’hui, mon papa n’est plus là, mais il nous a laissé une lettre avant de partir... »

> Quand l’avez-vous découverte ?

« Je l’ai eue après sa mort, en 1994, il écrivait que toute sa vie, il avait vécu pour son papa, parce que son papa a fait ci, ça et ça, qu’il avait vécu avec la fierté de son papa, et il voulait que l’on sache que notre grand-père avait dû s’enfuir de l’habitacle de Mussolini, il est allé au Canada pour défendre la cause de Sacco et Vendetti, il est allé en Algérie avec une poignée d’autres Italiens défendre les opprimés, il a risqué sa vie à chaque instant, il est parti dans les brigades internationales en Espagne se battre contre Franco, pendant la guerre d’Espagne, il a été gravement blessé, il a été chassé avec ma famille de l’Espagne vers la France, accueillis comme des chiens dans les camps de concentration du sud, il est rentré dans la résistance française et il a fini comme chef de section du parti communiste dans le sud, une vraie vie de héros. Il est mort pas très vieux, je ne l’ai pas connu, mais c’était mon grand-père alors j’ai voulu lui rendre hommage. Et puis il y en a qui ont vécu les mêmes choses et qui sont encore envie, une poignée, ils sont âgés, et je voulais juste leur dire merci pour tout ça. Et félicitations d’être encore là malgré une vie si dure ! »

> En juin 2008, vous allez fêter vos 40 ans.

« Oh la la oui ! J’ai rarement fait la fête pour mon anniversaire. Souvent quand c’est prévu, c’est raté. Lorsque j’ai eu 20, des copains m’ont joué de la musique dans un champ...  »

> C’était au moment de votre groupe qui s’appelait Pénétration anale, c’est ça­?

« C’était juste après ! »

> C’était charmant...

« Oui ! C’est clair ! Ce n’était pas le plus joli des noms mais bon ! Notre musique était complètement pourrie, donc ça lui allait bien ! (rires) Et donc j’ai fêté mes 20 ans dans un champ avec des amis et je me dis qu’un truc comme ça, ça pourrait être pas mal et je me dis que quarante ans, ça va, c’est pas... Entre 20 et 40 ans, j’ai fait un millard de choses. Je me dis qu’à 60 ans, je ne serai pas encore très vieux et donc je vais faire un milliard de choses de plus »

> Est-ce que vous avez trouvé l’équilibre, à presque 40 ans ?

« Non. J’aime bien le déséquilibre perpétuel. Je vis vraiment et ce n’est pas rien de le dire, avec cette idée qu’on peut mourir tous les jours. On le sait mais je l’ai tout le temps dans la tête alors c’est difficile, parce que j’ai des enfants alors je m’attends à chaque instant à une mauvaise nouvelle ou à une très bonne. C’est fou parce que j’ai ça en moi et j’ai des moments de très très hauts intouchables et des moments de très très bas, c’est ça pour moi l’équilibre. Quand je me dis aujourd’hui les hauts ont pris le pas sur les bas, c’est parfait. Mais chauqe jour est important, chaque seconde est un vrai moment de vie ».

> « La justice a posé son gros cul sur le droit des pères », c’est une phrases d’une chanson de votre album. Quelque chose à ajouter ?

« J’ai vécu il y a longtemps une séparation très sdouloureuse qui a donné l’Amour parfait, avec une femme que j’ai aimée, qui m’a aimée. on s’est retrouvés dans un tribunal glauque à Perpignan, chacun avec son avocat. On regardait nos souliers, puis on suivait comme des moutons d’autres couples dans la même situation, qui s’étaient aimé sûrement et on allait passer devant un juge qui déciderait en une seconde que je ne verrai plus mon enfant qu’une poignée de jours par mois. Alors je suis sorti de là seul, révolté, abasourdi, détruit. c’est la chanson de ce moment-là. Mais ça m’a tellement choqué que c’est hier. Je supporte une association qui s’appelle Les papas = les mamans pour expliquer que les enfants ont besoin de leur papa autant que leur maman (www.lplm.info). On a fait le deuil de notre amour, mais il a fallu du temps pour comprendre que notre enfant était beaucoup plus heureux avec ses parents à égalité...

> La maman a fait du chemin alors...

« Chacun a fait son chemin. Le truc c’est que j’étais moi aussi compliqué, je n’ai pas été toujours très tendre et puis elle non plus... »

> Vous devenez sage Cali !

« Je ne deviens absolument pas sage du tout ! »

> Vous parvenez à révéler vos révoltes, c’est l’approche de la quarantaine...

« C’est vrai ? Il faut que je fasse gaffe !

Pris ici : http://www.lavoixdunord.fr/loisirs/musiques/080131_cali_j_ai_19_ans_et_5883_jours.phtml

Ecrit par Webcali, à 19:20 dans la rubrique "Actu - News".



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